La science derrière pourquoi les gens donnent de l’argent à la charité
Plusieurs questions fascinent les scientifiques du comportement depuis des décennies: pourquoi les gens ignorent-ils l’information qui se trouve juste devant nous? Pourquoi semblons-nous nous soucier si peu de notre avenir à long terme? Et pourquoi donnons-nous de l’argent à la charité? La science du comportement peut nous aider à approfondir la question.
Les chercheurs se sont penchés sur les raisons pour lesquelles les gens font un don, pourquoi ils ne le font pas autant qu’ils l’espéreraient et comment combler ce fossé. Les explications pour les dons de bienfaisance se divisent en trois grandes catégories, du purement altruiste – je fais un don parce que j’apprécie le bien social fait par l’organisme de bienfaisance. L’altruiste « impur » – Je fais un don parce que je tire de la valeur de savoir que je contribue au bien social de l’organisme de bienfaisance. Et le pas du tout altruiste – je fais un don parce que je veux montrer à des partenaires potentiels à quel point je suis riche.
Mais ces motifs sont-ils suffisamment forts pour permettre aux gens de donner autant qu’ils le voudraient? La plupart des gens soutiennent les organismes de bienfaisance d’une manière ou d’une autre, mais nous avons souvent du mal à faire des dons aussi souvent que nous le pensons. Bien que beaucoup de gens aimeraient laisser un cadeau à la charité dans leur testament, ils l’oublient le moment venu. Notre recherche montre (pdf) que si l’auteur du testament demande simplement à quelqu’un s’il souhaite faire un don, il est plus susceptible de le considérer et le taux de don double à peu près.
Le cœur sur la tête
Beaucoup de gens sont également conscients qu’ils devraient faire un don pour les causes qui ont le plus d’impact, mais les faits et les chiffres sont moins attrayants que les récits. Dans une série d’expériences, il a été constaté que les gens sont beaucoup plus sensibles aux demandes de bienfaisance qui mettent en vedette un seul bénéficiaire identifiable qu’aux informations statistiques sur l’ampleur du problème auquel ils sont confrontés. D’autres travaux ont également découvert que la publicité qui met l’accent sur l’efficacité prouvée de l’organisme de bienfaisance n’augmente pas les dons. D’autres preuves suggèrent que l’effet de cette information peut en fait être le contraire. En bref, lorsqu’il s’agit de dons de bienfaisance, nous sommes souvent gouvernés par nos cœurs et non par nos têtes.
Influencés par d’autres
Un autre des principaux points à retenir de la recherche dans ce domaine est que le don est fondamentalement un acte social. Une étude montre que les gens donnent beaucoup plus à leur université si la personne qui appelle et demande leur don est leur ancien colocataire. Les chercheurs ont constaté que lorsque les donateurs de JustGiving voient que le donneur avant eux a fait un don important, ils font eux-mêmes un don plus important.
Ce ne sont pas seulement les amis et les familles qui peuvent nous influencer. Les donateurs à un organisme de bienfaisance de développement international étaient plus susceptibles de répondre à une campagne de financement de match s’ils savaient que le match provenait de la fondation Bill et Melinda Gates que s’il provenait d’une source anonyme. Dans nos propres recherches en collaboration avec un grand employeur et Marie Curie, nous avons constaté que les partisans de célébrités augmentent les dons à des œuvres caritatives, et rapidement – mais que cela ne semble fonctionner que pour les personnes qui ont déjà fait des dons à l’œuvre caritative.
Donner est contagieux
La bonne nouvelle est que les dons de bienfaisance sont contagieux – voir les autres donner rend une personne plus susceptible de donner et les encouragements doux d’une personne éminente dans votre vie peuvent également faire une grande différence dans vos décisions de don – plus que les quadrupler dans notre récente étude. L’habitude joue également un rôle – dans trois expériences récentes, ceux qui se sont portés volontaires auparavant étaient plus susceptibles de donner de leur temps que ceux qui ne l’avaient pas fait auparavant.
En résumé, la science du comportement identifie une gamme de facteurs qui influencent nos dons et peuvent nous aider à continuer à donner à plus long terme. C’est une excellente nouvelle non seulement pour les organismes de bienfaisance, mais aussi pour les donateurs. La recherche a révélé que dépenser de l’argent pour les autres nous rend plus heureux que de le dépenser pour nous-mêmes, et donner aux autres peut nous rendre en meilleure santé. Alors qu’attendons-nous?
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