décembre 12, 2021

Droits de succession et planification successorale en France

Droits de succession en France

L’un des plus grands défis pour les résidents expatriés en France est d’essayer de comprendre les lois françaises sur les droits de succession. Les lois peuvent être à la fois complexes et rigides. Les pays de Common law ont souvent une législation plus simple sur les droits de succession qui favorise le conjoint survivant; en revanche, la France a tendance à mettre l’intérêt des enfants au premier plan. Les droits de succession français sont connus sous le nom de  » droits de succession « . Il s’agit d’un impôt sur les dons et les héritages et est payé par chaque bénéficiaire individuel en fonction du montant hérité ou reçu en don et de sa relation avec le défunt / donateur. La donation ou la succession est imposable si le défunt/donateur réside en France au moment du décès.

Ces taxes sont également perçues pour les non-résidents français, lorsque le bien donné ou légué est situé en France. Cette loi s’est développée au cours des dernières années, dans la mesure où les individus peuvent désormais prendre des dispositions en toute confiance pour protéger un conjoint survivant, conserver le contrôle des biens et subvenir aux besoins des membres de la famille. La plupart d’entre nous connaissent trop bien les différends entre héritiers, qui semblent durer des années. Il est donc dans l’intérêt des expatriés de se familiariser avec les droits de succession français et de prendre des mesures pour planifier les éventualités futures. Cette section examine les règles de base du droit des successions en France et leur application à la succession d’un individu. En premier lieu, il est important d’aborder la question des testaments français.

La nécessité d’un testament français

Il est d’une importance vitale d’écrire un testament français si vous vivez en France. Lorsque quelqu’un meurt sans testament, la succession du défunt est distribuée conformément aux règles de l’intestat. En France, cela signifie que le produit de la succession serait distribué conformément au droit successoral français, indépendamment de toute volonté personnelle.

Testament français et héritage forcé

La séparation des biens est liée à la relation entre le défunt et ses héritiers. La France pratique un système d' »héritage forcé », dans lequel il ne peut y avoir de déviation par rapport aux règles en termes de combien peut être transmis et à qui.

Prenons un exemple simple d’un couple marié avec deux enfants. En supposant que tous les actifs étaient détenus conjointement par le couple, seule la moitié appartenant au défunt serait soumise à l’impôt sur les successions. L’autre moitié resterait la propriété du conjoint survivant. La succession du défunt serait ensuite répartie de la manière suivante:

  • 1/4 au conjoint survivant
  • 2 /3e aux enfants
  • le 1 / 12e restant serait distribué conformément aux souhaits du défunt.

Lorsqu’il n’y a pas d’expression de souhaits, le tribunal et la famille devraient décider de ce qui se passe avec le 1 / 12ème supplémentaire.

** Remarque: Depuis 2015, une personne peut demander l’application du Règlement (UE) No 650/2012, qui a été introduit dans le but d’unifier les lois sur les successions dans les États membres de l’UE. Une telle personne peut choisir, dans son testament, d’appliquer la loi de son « pays de nationalité » à la succession et à l’administration de sa succession. En tant que tel, une personne anglaise pourrait choisir de laisser ses biens à qui elle le souhaite sans restrictions.

Il convient de noter que le règlement ne s’applique qu’aux  » qui  » peuvent ou doivent hériter. Cela n’a pas d’impact sur les règles de l’impôt sur les successions. Si vous décédez alors que vous résidez en France, ou si vous possédez un bien français, vous serez soumis aux droits de succession français.

Allocations / exonérations pour les droits de succession français

Au Royaume-Uni, les droits de succession sont perçus sur la succession du défunt. Il existe une déduction fiscale générale contre la succession connue sous le nom de tranche de taux nul. Celui-ci est actuellement fixé à 325 000 £, tout ce qui dépasse ce seuil étant taxé à un taux de 40%. Les choses sont différentes en France, où l’impôt successoral est prélevé sur le(s) bénéficiaire(s) de la succession. Les droits de succession français sont ainsi payés indépendamment par chaque héritier sur la part qu’il reçoit. Chaque bénéficiaire bénéficie d’une allocation dans le cadre du système français. Les allocations et exonérations personnelles varient en fonction de la relation du bénéficiaire avec le défunt. La plus importante de ces allocations est celle entre mari et femme, ou celles dans un partenariat civil français (PACS), où il n’y a pas d’obligation de droits de succession.

Comment les biens sont-ils évalués pour les droits de succession français ?

Comme la plupart des pays développés, les droits de succession français suivent une série de codes fiscaux qui définissent les règles relatives à l’imposition des successions au décès et aux abattements disponibles.

Pour les expatriés et les personnes mobiles à l’international, le défi est un peu plus complexe. Les expatriés doivent se conformer aux règles du pays dans lequel ils vivent et, en outre, aux règles de leur pays d’origine, voire d’un pays tiers.

La réglementation française sur les droits de succession est clairement définie et s’applique également aux locaux et aux étrangers. Essentiellement, il y a deux situations à considérer:

  • Comment se préparer correctement aux futures questions liées aux droits de succession en France ?
  • Quels passifs se produisent lorsque l’impôt devient exigible?

Les droits de succession en France sont payables sur l' » actif net » du défunt. Le droit matrimonial prévoit que les couples possèdent chacun 50% des biens communs, ainsi que les biens détenus en leur nom propre. Ainsi, au décès d’un conjoint, l’actif net soumis aux droits de succession serait de 50% des biens immobiliers qu’il possédait. L’évaluation marchande du bien au décès est normalement effectuée par l’intermédiaire d’un notaire ou d’un expert désigné par lui.

Le terme « actif net » signifie que toute dette ou passif serait réglé pour le compte de la succession avant que les droits de succession ne soient perçus. En outre, des déductions fiscales seraient déduites de tout impôt dû pour les héritiers autres que le conjoint survivant. Il est également nécessaire de déclarer les « dons » faits aux héritiers au cours des 15 dernières années, car ceux-ci peuvent être pris en compte dans la détermination de l’impôt à payer. Par la suite, l’impôt est payable par chaque bénéficiaire selon un barème progressif en fonction du montant reçu et de la relation avec le défunt. Les abattements non imposables et les tranches d’imposition sont actuellement les suivants :

Entre conjoints ou sociétés de personnes civiles (PACS)

Tranche de valeur Taux de taxe
Sur le montant total reçu Exonération totale des droits de succession

Entre parents et enfants

Allocation non imposable par enfant : 100 000 €

Au-delà de ce niveau, les impôts sont payables au taux suivant:

Tranche de valeur Taux de taxe
Moins de 8,072 € 5%
8,072 € à 12,109 € 10%
12,109 € à 15,932 € 15%
15,932 € à 552,324 € 20%
552,324 € à 902,838 € 30%
902,838 € à 1,805,677 € 40%
1,805,677 € vers le haut 45%

Entre frères et sœurs

Abattement non imposable par bénéficiaire : 15 932 €

Au-delà de ce niveau, les impôts sont payables au taux suivant:

Tranche de valeur Taux de taxe
Moins de 24,430 € 35%
24,430 € vers le haut 45%

Entre neveux et nièces

Allocation non imposable par bénéficiaire : 7 967 €

Au-delà de ce niveau, le legs est imposé au taux suivant:

Tranche de valeur Taux de taxe
Sur le montant total reçu 55%

Bénéficiaires / Concubines non liés

Allocation non imposable par bénéficiaire : 1 594 €

Au-delà de ce niveau, le legs est imposé au taux suivant:

Tranche de valeur Taux de taxe
Sur le montant total reçu 60%

Droits de succession et donations en France

Le don est un moyen populaire de gérer la situation avant impôt de la succession d’un particulier. Il est essentiel de savoir ce qui peut être offert, les implications fiscales et les procédures à suivre. Les plans les mieux établis peuvent être annulés en mal de compréhension du système ou en ne suivant pas les procédures correctes.

La donation de biens en France

La France a des règles spécifiques en ce qui concerne les biens qui peuvent être donnés et les implications fiscales qui s’appliquent à la relation entre donateurs et donataires. Il existe des règles particulières concernant le don de biens. Par exemple, il est possible de transférer la propriété des parents aux enfants. Dans de telles circonstances, il est obligatoire de recourir aux services d’un « notaire », qui veillera à ce que les documents corrects soient remplis et que les droits de timbre soient acquittés. Le droit de timbre est une forme de taxe de transfert sur la propriété; il représente actuellement 3% de la valeur. Il convient de noter que les frais de notaire ont tendance à être assez élevés. Ceux qui cherchent à se prévaloir des règles de transfert de propriété devraient donc en évaluer les coûts et les avantages avant de s’engager dans ce qui pourrait bien s’avérer un exercice coûteux.

Dons à vie

Le don d’argent, ou d’actifs liquides tels que des actions, est un processus relativement simple. Le montant qui peut être offert dans le cadre des allocations non imposables dépend du niveau de relation familiale. La forme la plus courante de don est entre les parents et leurs enfants. Il existe une allocation spécifique non imposable pour les dons à vie allant jusqu’à 100 000 € par enfant; l’allocation est renouvelable tous les quinze ans. L’allocation non imposable pour les cadeaux aux petits-enfants est actuellement de 31 865 €.

Lorsque des dons sont faits/reçus, ils doivent être enregistrés auprès de l’administration fiscale française pour bénéficier de l’abattement. Un formulaire particulier doit être rempli et envoyé au bureau des impôts; un notaire peut remplir le formulaire en votre nom.

Les abattements non imposables sont actuellement les suivants:

Niveau de proximité Don (Euros) Succession (Euros)
Entre parents et enfants 100,000 100,000
Conjoint survivant ou Partenaire CPA-PACS 80,724
Enfant Handicapé 159,325 159,325
Entre grands-parents et petits-enfants 31,865
Entre arrière-grands-parents et arrière-petits-enfants 5,310
Entre frères et sœurs 15,932 15,932
Entre neveux et nièces 7,967 7,967

De plus, des dons en espèces non imposables jusqu’à 31 865 € peuvent être faits par les membres de la famille tous les 15 ans, à condition que le donateur ait moins de 80 ans et que le bénéficiaire ait plus de 18 ans. Les dons au-delà de ces allocations sont imposés aux taux de succession indiqués ci-dessus.

Que faire du cadeau?

Ce qui se passe par la suite dépend de l’endroit où l’argent est détenu par le destinataire du don. Si les enfants sont résidents fiscaux en France, il serait logique de profiter des avantages fiscaux disponibles en investissant dans une police Assurance Vie. Les contrats Assurance Vie permettent le  » cumul libre d’impôt  » des fonds si aucun retrait n’est effectué. En cas de retrait, les taux d’imposition sont inférieurs à la plupart des autres options.

Les enfants qui sont résidents fiscaux hors de France devraient respecter les règles fiscales du pays dans lequel ils vivent. Les donataires résidant au Royaume-Uni peuvent envisager de placer l’argent dans une fiducie à des fins de planification fiscale.

Le transfert de patrimoine sous forme de « donations » doit être effectué en conjonction avec votre planification de l’impôt sur la fortune en France. N.B. Les conjoints et partenaires de PACS sont soumis à l’impôt français sur les donations supérieures à l’abattement – selon les taux indiqués dans le tableau ci-dessus des droits de succession.

Droits de succession en France

Planification des droits de succession en France

Connaître vos droits en matière de donation à vie et comprendre les options juridiques disponibles en matière de propriété du patrimoine vous permet de réduire la charge des droits de succession. Une autre approche de la planification des droits de succession en France consiste à profiter des incitations fiscales offertes par les contrats Assurance Vie. Les avantages des polices Assurance Vie ne se limitent pas à l’impôt sur le revenu ou à l’impôt sur les plus-values ; ces véhicules peuvent également être utilisés comme outil de planification successorale afin de protéger les actifs lorsqu’ils vivent en France.

Droit successoral français

Droits de succession et planification successorale français vont de pair. Les lois sur les successions s’appliquent aux biens détenus dans le monde entier par toute personne domiciliée en France. L’impôt à payer incombe au bénéficiaire et s’applique à tous les legs et droits hérités de la succession du défunt. La loi sur les successions protège spécifiquement les enfants contre la privation de leurs droits de succession. Puisque le conjoint survivant n’est pas considéré comme un « héritier protégé », la planification successorale peut devenir un exercice extrêmement difficile pour de nombreux résidents expatriés. Heureusement, une solution est à portée de main pour la préservation et le développement du capital grâce à l’utilisation de véhicules d’assurance vie français.

L’Assurance Vie offre un abri contre les règles de « l’héritage forcé », ce qui en fait un outil utile pour les époux pour transférer des biens entre eux et assurer une protection au partenaire survivant en cas de décès. Le produit des polices Assurance Vie dépasse largement les limites du droit successoral français. En cas de décès, le produit d’une Assurance Vie est distribué aux bénéficiaires (net d’impôts sociaux). Il est cependant potentiellement soumis aux droits de succession français. Les règles suivantes s’appliquent:

  • Les contrats laissés au conjoint ou au partenaire de PACS sont exonérés de droits de succession
  • Tous les autres bénéficiaires bénéficient d’une franchise d’Assurance Vie de 152 500 € par personne, à condition que les investissements n’aient pas été réalisés après les 70 ans du preneur d’assurance.
  • Toutes les distributions d’assurance Vie supplémentaires au-dessus de ces déductions sont imposées à 20 %, un taux supérieur de 25 % s’appliquant à tout excédent au-dessus de ces déductions 902,838 €

** Note: Depuis juillet 2011, les bénéficiaires de contrats Assurance Vie ne sont plus exonérés de la taxe de 20% si le preneur d’assurance était non-résident en France à la date de souscription.

Il y a des avantages fiscaux importants lorsqu’on lègue des legs à des bénéficiaires non liés tels que des amis ou des beaux-enfants, à condition que ces distributions aient été faites avant le 70e anniversaire du légataire. Passé cet âge, l’avantage fiscal est limité à un total de 30 500 € pour tous les bénéficiaires réunis.

Planification successorale française

Nous avons constaté que chaque enfant peut hériter jusqu’à 152 500 € de contrats Assurance Vie exempts de droits de succession français. Ce chiffre s’ajoute à l’allocation par enfant de 100 000 € mentionnée ci-dessus. Cela signifie que 252 500 € peuvent être hérités effectivement en franchise d’impôt au décès du premier parent. Il est important de noter que chaque parent est imposé indépendamment. La situation pourrait se répéter à la mort du deuxième parent. Le facteur clé dans ce cas est d’établir correctement le contrat Assurance Vie. Cela peut être réalisé en le mettant en place sous forme de politiques individuelles ou sur la base d’une deuxième vie commune.

C’est là que votre conseiller financier peut vous aider. Le conseiller assurera la liaison avec la famille et ses représentants légaux pour s’assurer que l’Assurance Vie est construite de la manière la plus fiscalement efficace possible. Le conseil doit être personnalisé, car la situation de chaque individu est différente.

Transferts de pension à l’étranger et impôts sur le décès

De nombreux expatriés choisissent de transférer leur pension britannique à un QROPS lorsqu’ils vivent en France. La fiducie QROPS pourrait être établie avec des enfants comme bénéficiaires. Lorsqu’un Membre satisfait à une résidence hors Royaume-Uni de plus de 10 années d’imposition à la date de son décès, sa pension devient éligible à l’impôt successoral en France. Comme indiqué dans le tableau ci-dessus, il n’y aurait pas d’impôt sur les successions / successions entre conjoints ou sociétés de personnes civiles (PACS). Les enfants vivant en France bénéficieraient chacun d’une allocation non imposable de 100 000 € ; par la suite, les taxes de succession seraient facturées à des taux progressifs de 5% à 45%.

Si les enfants d’expatriés britanniques revenaient au Royaume-Uni ou dans un autre pays avant le décès des Membres, la pension trust leur verserait directement le produit. Comme ils ne seraient plus résidents en France, il n’y aurait pas d’impôt successoral français. Assurez-vous de demander des conseils professionnels à ce sujet.

  • En savoir plus sur le transfert de votre pension britannique à un QROPS lorsque vous vivez en France

Quelle que soit votre situation conjugale, il est important de réfléchir à la planification successorale, afin de mieux contrôler votre succession, de planifier une succession ordonnée et de réduire les droits de succession potentiels des héritiers.

Si vous souhaitez plus d’informations sur l’utilisation des produits Assurance Vie pour l’atténuation des droits de succession en France, veuillez télécharger notre guide gratuit.

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