Comment s’établir en tant que propriétaire unique (travail autonome) au Canada
Le Canada est non seulement le deuxième plus grand pays au monde, mais c’est aussi un excellent endroit pour démarrer une entreprise. Selon le classement Doing Business 2018 de la Banque mondiale, le Canada est le troisième meilleur pays au monde où démarrer une entreprise. En effet, par exemple, le Canada a l’un des taux d’imposition des sociétés les plus bas au monde (15 % en 2019). En outre, la croissance économique est stable et le pays dispose d’une main-d’œuvre qualifiée.
Le travail autonome est un statut que de plus en plus de gens choisissent lorsqu’ils viennent vivre au Canada. Cet article vous aidera à franchir les étapes pour devenir un professionnel indépendant au Canada.
La procédure générale pour créer une entreprise telle que l’entreprise individuelle est la même, peu importe où vous habitez au Canada. Cependant, il y a des détails différents dans chaque province et territoire, alors gardez un œil sur cela.
Avertissement: Cet article ne se substitue pas à un avis juridique. L’information contenue dans cet article a été recueillie à partir des sites Web du gouvernement canadien et d’autres ressources en ligne.
Entreprise individuelle
Une entreprise individuelle est une structure juridique simple qui permet à un individu de créer lui-même une entreprise. L’entreprise est exploitée par une seule personne, souvent appelée » travailleur autonome » ou » entrepreneur indépendant » qui travaille seul; par conséquent, l’entreprise n’est pas constituée en société.
Avec ce type de structure d’entreprise, le propriétaire d’entreprise n’a pas de statut juridique distinct de son entreprise. Le propriétaire unique assume tous les risques de l’entreprise et est seul responsable de la prise de décisions, de la réclamation de toutes les pertes potentielles et de la réception de tous les bénéfices générés. Le propriétaire unique doit également déclarer son revenu d’entreprise dans sa déclaration de revenus et de prestations.
Enregistrement de l’entreprise
En règle générale, la première étape pour l’enregistrement d’une entreprise canadienne consiste à inscrire le nom de l’entreprise au Registre des entreprises, à moins que vous ne souhaitiez opérer sous votre propre nom. De plus, les propriétaires d’entreprise doivent s’inscrire en tant que propriétaires uniques dans les provinces et territoires où ils souhaitent exploiter leurs activités (voir le paragraphe ci-dessous), puisque l’enregistrement des noms commerciaux relève de la responsabilité provinciale/territoriale. Vous devez vous rendre au registre de la ou des juridictions où vous envisagez de faire des affaires. Vous devriez consulter le site Web officiel de votre gouvernement provincial ou territorial pour obtenir des renseignements et des exigences spécifiques.
Voici un aperçu des procédures d’inscription dans chaque province:
- Alberta (en Alberta, l’enregistrement d’un Nom d’entreprise ne peut pas se faire en ligne)
- Colombie-Britannique (Approbation du Nom)
- Manitoba (Enregistrement du Nom d’entreprise)
- Nouveau-Brunswick (Enregistrement d’un Nom d’entreprise)
- Territoires du Nord-Ouest (Enregistrement du nom d’entreprise)
- Nouvelle-Écosse (Réservation un nom commercial)
- Nunavut (Enregistrement d’une entreprise)
- Ontario (Enregistrement d’une entreprise)
- Île-du-Prince-Édouard (Enregistrement d’une entreprise)
- Québec (Enregistrement d’une entreprise)
- Saskatchewan (Réservation de nom)
- Yukon (Noms commerciaux).
Il existe une exception au principe d’enregistrement du nom commercial. En effet, si les propriétaires individuels utilisent leur nom complet sans ajout pour exercer leurs activités commerciales, il n’y a aucune obligation d’enregistrer la raison sociale et de suivre les règles d’enregistrement telles que remplir une déclaration initiale, mettre à jour une déclaration, etc. Cependant, veillez à ne pas utiliser d’ajouts aux noms légaux tels que « Inc. », « Co. », « et Partenaires / Fils », car cela est considéré comme un nom commercial réel!
De plus, les entreprises individuelles sont régies par les lois provinciales et territoriales au Canada, de sorte que la procédure diffère légèrement selon les provinces ou les territoires. Par exemple, à Terre-Neuve-et-Labrador, vous n’avez pas du tout à enregistrer le nom des entreprises individuelles ou des sociétés de personnes. Les taxes peuvent également varier d’une région à l’autre. Néanmoins, dans chaque province ou territoire, les propriétaires uniques doivent remplir un formulaire et payer des frais pour enregistrer leur entreprise.
Déclarer un revenu en tant que propriétaire unique
D’un point de vue fiscal, l’argent gagné en tant que propriétaire unique est considéré comme un revenu personnel. Le propriétaire unique paie des impôts en déclarant son revenu ou sa perte dans une déclaration de revenus et de prestations T1. Comme votre revenu personnel et votre revenu d’entreprise ne font qu’un, ainsi que votre déclaration de revenus et de prestations T1 personnelle, vous devez produire le formulaire T2125 État des activités commerciales et professionnelles.
En plus de l’impôt fédéral sur le revenu, vous êtes également assujetti à l’impôt provincial sur le revenu.
De plus, vous devez également produire une déclaration si vous demandez un remboursement d’impôt sur le revenu, un crédit d’impôt remboursable, un crédit pour la TPS/TVH. Vous devez également produire une déclaration si vous avez droit à des crédits d’impôt provinciaux.
Numéro d’entreprise et Agence du revenu du Canada
L’Agence du revenu du Canada (ARC) utilise généralement un numéro d’entreprise (NE) pour communiquer avec les entreprises canadiennes.
Quel est exactement le NE?
Le NE est un numéro à neuf chiffres que l’ARC attribue à votre entreprise comme numéro d’identification fiscale. Il est unique à votre entreprise et vous l’utiliserez pour traiter avec les gouvernements fédéral, provinciaux ou locaux.
Quand avez-vous besoin d’un numéro d’entreprise?
L’ARC attribue un NE à votre entreprise si vous vous inscrivez à l’un des quatre grands comptes de programme suivants nécessaires à l’exploitation d’une entreprise:
- Taxe sur les produits et services / taxe de vente harmonisée (TPS/ TVH) dans le cas où votre entreprise perçoit la TPS/ TVH;
- Retenues sur la paie dans le cas où votre entreprise paie des employés;
- Impôt sur le revenu des sociétés dans le cas où votre entreprise est constituée en société;
- Privilèges d’importation / exportation dans le cas où votre entreprise importe des biens ou vend des biens ou des services à l’étranger.
L’inscription à l’un de ces programmes de l’ARC vous permettra d’obtenir un numéro d’entreprise. Le compte de programme de l’ARC sera ajouté à votre numéro d’entreprise si vous en avez déjà un.
Si vous ne faites pas partie des quatre catégories ci-dessus, vous n’avez pas besoin d’un numéro d’entreprise. De plus, si vous êtes un propriétaire unique qualifié de petit fournisseur (ce qui signifie que vous gagnez moins de 30 000 annually par année de toutes vos activités), vous pourriez opérer sans numéro d’entreprise.
Taxe sur les produits et services/Taxe de vente harmonisée (TPS/TVH)
En tant que propriétaire unique, vous devriez être tenu de vous inscrire à la TPS/TVH si ::
- Vous fournissez des ventes, des baux ou d’autres fournitures taxables au Canada (sauf si les seules fournitures taxables sont des biens immobiliers vendus autrement que dans le cadre d’une entreprise);
- Vous n’êtes pas un petit fournisseur (voir ci-dessous).
Pour en savoir plus sur la TPS/TVH, consultez le site Web du gouvernement canadien.
Certaines provinces canadiennes ont harmonisé leurs taxes de vente provinciales (TVP) avec la TPS pour former la TVH combinée. Voici un aperçu complet de l’imposition et de la perception de la taxe de vente par les provinces et territoires.
Dans le cas où la facturation totale des ventes et des services d’un propriétaire unique est de 30 000 $ ou moins, il est considéré comme un » petit fournisseur « . Cela signifie qu’ils ne sont pas tenus de s’inscrire auprès des autorités fiscales aux fins de la perception et du paiement de la taxe de vente (TPS et TVQ) et que l’ARC n’exige pas nécessairement qu’ils aient un NE. Les propriétaires individuels utiliseront plutôt leur Numéro d’assurance sociale (NAS).
Qu’est-ce qu’un petit fournisseur?
Selon le gouvernement canadien, » une personne est un petit fournisseur au cours d’un trimestre civil donné et le mois suivant si la valeur totale de la contrepartie des fournitures taxables mondiales, y compris les fournitures détaxées, effectuées par la personne (ou un associé de la personne au début du trimestre civil donné) qui est devenue exigible ou a été payée sans devenir exigible au cours des quatre trimestres civils précédents ne dépasse pas 30 000 $ ou, si la personne est un organisme de services publics, 50 000 $ « .
Protection sociale
Les travailleurs indépendants ne bénéficient pas d’avantages sociaux tels que l’assurance, les cotisations de retraite, les vacances payées, les fonds de pension ou les congés de maladie.
Néanmoins, ils doivent souscrire une assurance responsabilité civile pour la gestion de leur entreprise.
De plus, il existe des régimes gouvernementaux auxquels chaque propriétaire unique peut participer, comme le Régime de rentes du Québec. N’oubliez pas que les lois sur l’emploi sont traitées au niveau provincial. Au Québec, par exemple, il existe des taux de cotisation à la sécurité sociale et des règles de résiliation distinctes.
Travail indépendant pour des clients d’une autre province
Les lois sur l’emploi peuvent différer d’une province à l’autre. Comme il n’y a pas de salaire minimum national, le salaire minimum et la compensation dépendront de la province où le travailleur éloigné vit et exploite son entreprise.
Classification erronée
Un certain nombre d’employeurs classent leurs employés comme des entrepreneurs indépendants afin d’éviter de payer des avantages sociaux, des congés, etc., même lorsqu’ils devraient en fait être appelés employés.
Un recours collectif intenté au nom d’environ 7 000 agents de vente embauchés comme entrepreneurs indépendants pour vendre des produits de porte à porte a été certifié par la Cour supérieure de l’Ontario dans Omarali c. Just Energy en 2016.
La réclamation allègue que les entrepreneurs indépendants étaient en fait des employés, ce qui signifie qu’ils auraient dû avoir droit aux avantages et aux protections de la Loi sur les normes d’emploi (LNE). La LNE énonce plusieurs droits, notamment le salaire minimum, la rémunération des heures supplémentaires, les vacances et les jours fériés pour les employés.
Une erreur de classification peut entraîner une pénalité de 250 $ pour la première contravention, de 500 $ pour la deuxième sur une période de trois ans et de 1 000 contra pour la troisième contravention.
En plus de la pénalité, un employé mal classé peut demander des droits non payés en vertu de la législation sur les normes d’emploi.