Carence en vitamine D : épidémie ou sur-prescription?
La vitamine D, appelée vitamine du soleil, aide le corps à absorber le calcium et à garder les os forts. Mais quelle est l’efficacité du supplément et dans quelle mesure aide-t-il réellement les Alaskiens?
Le Dr Cydney Fenton, endocrinologue pédiatrique, affirme que la carence en vitamine D est répandue en Alaska et que la plupart des Alaskiens qui ne prennent pas de suppléments sont probablement déficients en vitamine D en raison du manque de lumière solaire pendant les mois d’hiver.
Les corps produisent naturellement de la vitamine D lorsque nous sommes exposés au soleil, et certains aliments contiennent naturellement de la vitamine D.
Le Dr Fenton dit que certains aliments riches en vitamine D comprennent les champignons, les poissons gras et le lait enrichi.
Le Dr Jayne Fortson, dermatologue, recommande de prendre de la vitamine D dans les aliments plutôt que de s’exposer au soleil ou aux lits de bronzage en raison du risque accru de dommages à la peau.
Le Dr Fenton dit que la fatigue est un symptôme courant d’une carence en vitamine D. Les groupes les plus à risque de carence en vitamine D sont les personnes à la peau plus foncée et les nourrissons exclusivement allaités.
Les recommandations sur la prise ou non de suppléments de vitamine D varient en fonction du facteur de risque d’une personne. La vitamine D n’est pas une vitamine hydrosoluble et peut être toxique.
Le Dr Fenton recommande aux Alaskiens qui prennent régulièrement de la vitamine D de surveiller leurs niveaux 1 à 2 fois par an avec leur fournisseur de soins de santé.
Les récents
remettent en question l’enthousiasme pour les suppléments de vitamine D en tant que médicament miracle.
Selon ce rapport, une série d’essais n’a trouvé aucune preuve que la vitamine D réduisait le risque de cancer, de maladie cardiaque ou de chute chez les personnes âgées. Et la plupart des scientifiques disent qu’il n’y a pas assez de preuves pour savoir si la vitamine D peut prévenir les maladies chroniques qui ne sont pas liées aux os.
Le rapport a mis en évidence une étude réalisée en 2015 par Excellus BlueCross BlueShield sur la surutilisation des tests de vitamine D, qui a révélé que plus de 40% des patients d’Excellus testés pour des carences en vitamine D en 2014 n’avaient aucune raison médicale d’être dépistés. Cette année-là, l’assureur dit avoir dépensé 33 millions de dollars pour 641 000 tests de vitamine D.